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Il ne suscite peut-être pas autant d’intérêt que les actions, mais le marché obligataire porte plus d’importance qu’on ne peut le croire. En effet, selon un rapport de 2023 de Statistique Canada, la valeur marchande des titres d’emprunt (c’est-à-dire les obligations) est évaluée à environ 5 258 milliards de dollars au Canada, tandis que les titres en actions (c’est-à-dire les actions) totalisent environ 3 870 milliards de dollars.
Les obligations servent depuis longtemps à réduire la dette ou à financer les projets et activités des entreprises ou de l’État. La taille du marché n’est donc pas surprenante. Examinons de près les fondements des obligations, les divers types d’obligations et la manière de les intégrer dans votre propre portefeuille d’investissement.
Que sont les obligations?
Une obligation est un accord de prêt entre l’emprunteur (une entreprise ou un État) et le prêteur (les investisseurs). En termes simples, une obligation met à la disposition de l’emprunteur un capital en contrepartie de versements d’intérêts et du remboursement du principal de l’obligation à l’échéance. Par exemple, si un investisseur achète 20 000 $ d’une nouvelle obligation qui arrive à échéance en 2035 moyennant un taux d’intérêt annuel de 4 % (qualifié de « taux nominal »), ledit investisseur doit s’attendre à recevoir 800 $ par an (20 000 × 0,04) en versements d’intérêts et à se faire rembourser son investissement initial de 20 000 $ en 2035.
Il convient de noter que les taux des intérêts versés sur les obligations classiques sont définis; c’est la raison pour laquelle les obligations sont également classées dans la catégorie des « titres à revenu fixe ». Comme c’est le cas pour les actions, les cours des obligations peuvent augmenter ou baisser. Lors de leur émission, les obligations sont généralement valorisées à 1 000 dollars (ce qu’on appelle la « valeur nominale »), mais peuvent être négociées au-dessus ou au-dessous de ce montant en fonction des conditions du marché (à l’échéance de l’obligation, la valeur nominale de 1 000 dollars est versée aux investisseurs).
Dans notre exemple ci-dessus, si les taux d’intérêt du marché dépassent le taux nominal de 4 % de l’obligation, les investisseurs potentiels ne le jugeront plus attrayant. Comme le taux d’intérêt nominal est fixe, le cours de l’obligation baissera au-dessous de la valeur nominale. De la sorte, les investisseurs achètent l’obligation à un prix réduit pour compenser son rendement moindre par rapport aux obligations émises aujourd’hui. Ils verseront moins de 1 000 dollars pour l’obligation, mais recevront un total de 1 000 dollars à l’échéance. Si les taux d’intérêt sur le marché baissent au-dessous du taux nominal de 4 % de l’obligation, les investisseurs paieront un montant supérieur à la valeur nominale afin de recevoir des versements d’intérêts plus élevés que les obligations émises aujourd’hui.
Types d’obligations
Les obligations prennent diverses formes. En voici quelques-unes des plus courantes :
- Obligations d’entreprise ou obligations d’État.
Comme nous l’avons précédemment mentionné, les entreprises et l’État émettent des obligations lorsqu’ils ont besoin de capitaux. En règle générale, les obligations d’État présentent un risque de défaillance plus faible, car elles sont garanties par des actifs importants. Aussi, les obligations fédérales bénéficient ainsi d’une plus grande stabilité que les obligations provinciales qui, à leur tour, sont souvent plus stables que les obligations municipales. Le degré de risque posé par les obligations d’entreprise varie en fonction de la solidité financière de chaque entreprise. - Obligations de première qualité ou obligations à rendement élevé.
Les agences de notation des obligations effectuent des recherches et des analyses avant d’attribuer une note à la solvabilité d’une obligation. Les obligations notées de « première qualité » présentent un risque de défaillance plus faible que les obligations « à rendement élevé ». Étant donné que la solidité financière des obligations de première qualité est plus importante, l’émetteur n’a pas à proposer un taux nominal élevé pour attirer les investisseurs. Cependant, une obligation à rendement élevé qui pose un plus grand risque ne peut attirer les investisseurs qu’au moyen d’un taux nominal élevé. - Obligation remboursable par anticipation ou obligation convertible.
Si une obligation est « remboursable par anticipation », l’émetteur peut la racheter avant la date d’échéance. Si les taux d’intérêt sur le marché sont à la baisse, l’émetteur peut économiser de l’argent en remboursant cette obligation et en en émettant une autre à un taux nominal inférieur. Dans le cas d’une obligation « convertible », l’investisseur peut convertir les obligations qu’il détient en actions de l’émetteur. La conversion peut s’effectuer à des dates précises et pour un nombre d’actions préalablement déterminé, permettant ainsi à l’investisseur de décider s’il est avantageux de convertir au prix de l’action en vigueur ou pas.
Pourquoi investir dans des obligations?
Les obligations produisent des revenus périodiques, ce qui est avantageux pour les investisseurs qui souhaitent disposer d’un flux de trésorerie constant (par exemple, les retraités). Les obligations servent aussi à « équilibrer » le portefeuille d’investissement, car dans certaines conditions économiques ou du marché, les actions peuvent prospérer tandis que les obligations peuvent décliner, ou vice versa. Cette diversification est en mesure d’améliorer le potentiel global de risque par rapport au rendement d’un portefeuille.
Pour avoir une exposition à une vaste gamme d’obligations – comme les obligations de divers secteurs, assorties de différentes notations ou ayant différentes caractéristiques –, envisagez les fonds communs de placement pratiques ou les fonds indiciels négociables en bourse. Vous investirez dans un portefeuille d’obligations géré par des professionnels, vous dispensant ainsi de mener vos propres recherches, analyses et suivis. Prenez l’avis d’un conseiller Alterna pour déterminer si les obligations conviennent à votre portefeuille.
